Industries des sciences du vivant. L’Europe entre ambition et attentisme

Industries des sciences du vivant. L’Europe entre ambition et attentisme

La crise financière et économique a mis en relief la solidité du marché des sciences de la vie.

Si pour l’heure, l’Europe reste compétitive dans ce secteur, elle le doit plus à son héritage industriel et scientifique qu’à une nouvelle dynamique insufflée par Bruxelles ou les États membres. Le risque est grand, comme dans d’autres secteurs technologiques, d’être décroché par les États-Unis ou rattrapé par les nations émergentes asiatiques.

Dans un univers économique mondialisé, le maintien d’une industrie des sciences de la vie européenne compétitive est de fait une nécessité, un facteur de survie. Celui-ci doit passer en priorité par le maintien, ou plutôt la consolidation, d’un environnement favorable à l’innovation. À l’instar de l’industrie spatiale, l’industrie des sciences de la vie, qui peut être également considérée comme un enjeu de souveraineté, ne peut se développer sans un soutien affirmé et volontaire des pouvoirs publics.

L’enjeu est de reconstruire une ambition européenne dans le secteur des sciences de la vie. Le temps n’est pas venu d’attendre que passe la crise pour affronter l’avenir mais bien à poser aujourd’hui les fondements d’une stratégie volontaire et courageuse, qui puisse porter ses fruits demain.

La satisfaction de cette ambition renouvelée pour l’Europe passe en premier lieu par un renforcement de la coopération entre les États membres; ensuite par le renforcement des projets de recherche grâce au lancement de grands projets fédérateurs ; et enfin par la fin de l’éparpillement des actions au niveau communautaire et la mise en place d’une politique cohérente recentrée sur les missions de santé publiques de l’Union européenne.

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